14 décembre 2023

La montée en puissance sur la « tôlerie 4.0 »

Notre engagement envers l’innovation est au cœur de tout ce que nous faisons. En combinant nos compétences variées et nos métiers historiques tels que la manutention, la robotique et les technologies d’assemblage à base de tôlerie, nous façonnons une gamme de produits répondant aux exigences de l’industrie 4.0.

En près de six décennies d’existence, LUCAS a réussi à élargir et renforcer ses activités. A sa création en 1965 par Raymond LUCAS, père du dirigeant actuel, Jean-Jacques LUCAS,

« Il travaillait dans une cartonnerie et a développé les premiers systèmes de palettisation automatiques pour le carton »,

Christophe Lérisson, DG de LUCAS.

L’activité s’est progressivement consolidée, se concentrant principalement jusqu’aux années 2000 sur le secteur du carton ondulé et des systèmes périphériques pour les sociétés Martin à Lyon, puis pour la société suisse BOBST, qui a finalement acquis Martin. Aujourd’hui, bien que 60% du chiffre d’affaires de LUCAS provienne toujours de cette verticale mono-client, l’entreprise a considérablement diversifié ses activités.

« On a d’abord cherché de nouveaux clients, avec une solution d’automatisation de leur système. C’est comme ça qu’est né LUCAS ROBOTIC, reprend Christophe Lérisson. On a été confronté à tous les types de produits possibles et on pensait trouver une sorte de solution universelle, un peu standard, à réadapter aux besoins de chaque client. Sauf que ce standard, s’il existe, on ne l’a pas réellement trouvé. » 

Après avoir opéré en tant qu’intégrateur pendant une quinzaine d’années, nous avons finalement identifié notre véritable vocation en développant des robots portiques pour le traitement des fins de lignes de production,

« On s’est dit que c’était plutôt ça, notre métier. Fabriquer des axes linéaires, des robots portiques, et les proposer aux intégrateurs – nos anciens concurrents. »

Ces solutions modulaires permettent de déplacer des charges pesant jusqu’à plusieurs tonnes, dans des précisions robotiques : de l’ordre du dixième de millimètre. LUCAS envisage également un déploiement géographique en Europe, notamment en Allemagne.

« C’est vrai que ce ne sont pas les plus simples. D’autant que c’est le pays de notre principal concurrent dans ce domaine. Mais on pense qu’on a quelques spécificités, on ne mangera pas ce concurrent car il est dix fois plus grand que nous, mais l’Allemagne est tout de même l’un des pays qui consomme le plus de robots, en Europe. Si on veut continuer de se développer sur ce territoire, ce sera compliqué d’éviter l’Allemagne »,

Plaisante Christophe Lérisson

Pour continuer dans cette stratégie de diversification, LUCAS mène depuis peu un projet de tôlerie 4.0, en collaboration avec la société Akeros, en charge de la partie logicielle.

 « Nous avons concentré tout notre savoir-faire pour développer une gamme de machines à destination de l’industrie de la tôlerie. Nous sommes nous-mêmes tôliers et depuis 20 ans, nous cherchons des machines qui pourraient répondre à nos problématiques, sans jamais les trouver. On s’est dit qu’il y avait un créneau, et c’est effectivement le cas », déroule Christophe Lérisson. 

Le projet se divise en trois parties, dont la première, presque achevée, concerne l’automatisation du chargement et du déchargement des machines de découpe laser. LUCAS s’appuie sur MAZAK  « leader mondial dans les machines d’usinage », qui possède une branche spécialisée dans la découpe laser.

« Nous venons de rencontrer Mazak USA pour mettre en place le démarrage de la production, et pour leur fournir des machines destinées au marché américain. Cela devrait être un important vecteur de diversification »,

espère Christophe Lérisson,

D’ici 2026, les deux autres briques devraient être mises sur le marché, nous devrions avoir notre propre usine 4.0 conçue en interne, qui prendra en charge la tôle de la découpe au stockage en passant par le décorticage, le perçage, le pliage et bien d’autres applications pour fabriquer des pièces de chaudronnerie à l’unité ou en grande quantité.

« On le voit chez nous, le perçage nécessite en permanence deux ou trois personnes. C’est un métier assez ingrat car il faut être techniquement pas mauvais, savoir lire très correctement des plans, mais après, ce n’est pas très stimulant. Et aujourd’hui, il est difficile de trouver des gens performants car au bout de quelques années, c’est un poste lassant »,

Pour atteindre ses objectifs d’ici 2030, Lucas France prévoit de rééquilibrer ses activités, visant à ce que chacune d’entre elles représente idéalement un tiers de l’activité totale de l’entreprise. Un autre levier de croissance essentiel est la recherche et développement, avec plus de 5% du chiffre d’affaires annuel consacré à cette activité, soulignant l’engagement continu de l’entreprise envers l’innovation et la croissance. LUCAS poursuit sa trajectoire ascendante avec une équipe d’une centaine de collaborateurs.

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